A l’AFD, l’affaire de la centrale à charbon ne passe pas, celle du lanceur non plus

L’Agence française de développement a de nouveau reporté sa décision sur un prêt de 41 millions d’euros à la Chine pour équiper une centrale à charbon d’un système de chauffage urbain. Une enquête interne recherche « la source » de Mediapart.

Malgré les semaines, la polémique ne s’éteint pas. L’Agence Française de Développement (AFD), principal organe public d’aide au développement, a de nouveau reporté sa décision concernant un prêt de 41 millions d’euros à la Chine pour aider une centrale à charbon à construire un système de chauffage urbain dans la région du Xinjiang. Initialement inscrite à l’ordre du jour du conseil d’administration de novembre, l’étude de ce projet avait été décalée une première fois, à la suite de sa révélation par Médiapart , à quelques jours du sommet sur le financement de l’action climatique organisé par l’Élysée, le One Planet Summit. La décision devait avoir lieu lors du conseil d’administration du 21 décembre.
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Sollicitée par Médiapart, à savoir s’il était prévu un abandon du projet, l’AFD au slogan « 100 % accord de Paris » a refusé de répondre. Pire encore,elle aurait ouvert une enquête interne afin de découvrir « la source » . Philippe Bauduin, le directeur général adjoint de l’agence, affirme que « quelqu’un a transmis à l’extérieur de cette maison des documents confidentiels. Il s’agit d’une grave faute et d’un acte de déloyauté inacceptable à l’égard de cette maison qui mérite de fortes sanctions »

Pour enterrer l’objectif de l’Accord de Paris, un engagement visiblement creux, il va falloir « faire taire » le lanceur d’alerte.

A suivre…