Samedi 9 décembre, journée mondiale de la lutte contre la corruption, Fabrice Rizzoli, fondateur de l’association « Crim’HALT comme Alternative », organisait un happening devant l’appartement présumé mal acquis de l’ancien Secrétaire Général de l’Élysée Claude Guéant, la maison et l’appartement faisant l’objet d’une confiscation par la justice (Rappel).
Plusieurs associations s’étaient mobilisées pour l’occasion, dont Anticor, Deputy Watch, Paradis Fiscaux & Judiciaires, et MetaMorphosis. Le journaliste Francis Christophe, auteur du livre Claude Guéant, un Préfet en Eaux Troubles, guidait le groupe, et Isabelle Sylvestre en plein tournage de son documentaire sur la corruption était également présente pour capturer l’événement.
« L’affaire Guéant doit servir d’exemple »
Fervent défenseur de la redistribution aux citoyens des biens confisqués aux organisations criminelles en Italie pour un usage social (comme le préconisent les autorités Européennes), l’idée était de s’inspirer du principe en utilisant l’affaire Guéant comme exemple.
« Les jeunes italiens se sont appropriés des terres qu’ils cultivent en bio, créant des emplois avec des contrats de travail, des cotisations sociales : du good business. Un autre modèle est possible pour lutter contre la corruption, et ça marche! » clamait Fabrice Rizzoli.
Entre les rollups de Crim’HALT et d’Anticor, et sous la pancarte colorée de l’incontournable activiste Voltuan, les participants ont entonné en choeur le slogan consacré « Guéant rend l’appartement! » au rythme des casseroles.
Après la lecture d’un communiqué expliquant l’initiative, Fabrice Rizzoli a brandi un paquet de biscuits italiens, fruit d’une coopérative exploitant des terres confisquées à la mafia, et a souhaité le laisser à l’attention Claude Guéant, avec une courte lettre écrite sur le moment, et signée par les associations présentes.
« Cassez-vous sales gauchos »
Si la plaisanterie a pu amuser des passants qui s’étaient joints spontanément en tapant dans leurs mains, elle ne fut évidemment pas au goût de tout le monde. Certains voisins ont fait irruption aux fenêtres, demandant à l’assemblée de partir. « Cassez-vous sales gauchos », et autres noms d’oiseaux, « foutez-lui la paix », « la justice c’est pas dans la rue »… Tandis qu’un dernier plus nerveux, sortit sur le palier, menaçant d’appeler la police.
Les images dans la boîte, et l’opération rondement menée, la troupe a quitté les lieux pour des cieux plus sereins, se réunissant à la table d’une brasserie à proximité pour un debriefing convivial.
GM de MetaMorphosis