A force de laisser dire n’importe quoi, on devient n’importe quoi

A chaque semaine son lanceur d’alerte.

Aujourd’hui nous sommes heureux d’accueillir Emmanuel Macron, lanceur d’alerte dans le domaine climatique, qui vient de nous alerter sur l’existence d’un réchauffement de la planète.

La semaine passée, grâce au journal « Les Echos », nous apprenions que les banques avaient rejoint la communauté des lanceurs d’alerte pour peu qu’elles dénoncent « leurs employés indélicats ».
Quand les banques deviennent des lanceurs d’alerte

Il n’est pas une semaine sans qu’un journaliste en mal d’inspiration et désireux de surfer sur une vague à la mode, décrète que tel ou tel confronté à des problèmes de droit du travail ou droit commercial est un lanceur d’alerte.
Il n’est pas une semaine sans découvrir des auto-proclamations de lanceurs d’alerte, que ce soit pour des motifs personnels ou catégoriels. De toute évidence, la définition du lanceur d’alerte est tellement passée et repassée au hachoir de la peopolisation, qu’elle en a perdu tout sens.
Il est regrettable de constater qu’un certain nombre de journalistes par facilité se prêtent à ce jeu, nous présentant des personnes ou des catégories professionnelles revendiquant (souvent légitimement) pour les conditions d’exercice de leur profession, comme des lanceurs d’alerte. Il est effrayant de constater que sous prétexte de différends de natures techniques, commerciales ou structurelles, certains cherchent à obtenir une reconnaissance via le statut du lanceur.
Que certains soient en mal de reconnaissance est un fait. Que cela nuise fortement aux « réels lanceurs d’alerte » en est un autre et nous concerne directement. On ne s’y prendrait en effet pas autrement si on voulait nous marginaliser et nous décrédibiliser. La défense d’un intérêt personnel et catégoriel pour légitime qu’elle soit, ne relève pas du lançage d’alerte; des droits et des tribunaux, des moyens de revendication existent pour se faire.
Un intérêt personnel et catégoriel n’est pas l’intérêt général. Comment une catégorie professionnelle peut elle décréter que ses revendications concernent l’ensemble de la Société? Seule la loi définit ce qu’une Société considère à un moment comme devant relever de l’intérêt général. Pour imparfaite et incomplète qu’elle soit, la Loi Sapin II a l’avantage de donner une définition précise et complète du lanceur d’alerte.
Il doit s’agir d’une personne ayant une connaissance directe des faits illégaux ou illégitimes dénoncés, et qu’elle intervienne dans l’intérêt général.
Sur ce point, nous voyons bien que toute revendication relative à la détérioration de conditions de travail, souvent par le biais d’une organisation représentative ne relève absolument pas du lançage d’alerte.
Nous , lanceurs d’alerte du Collectif MetaMorphosis, parce que nous sommes les premières victimes de cette banalisation du statut du lanceur d’alerte, nous nous opposons catégoriquement à cette utilisation abusive, surtout quand elle est entretenue par des journalistes qui ne font au final que se servir de la situation difficile de certains pour s’octroyer une petite actualité. Il faut être un vrai lanceur d’alerte, répondant à la définition précédente et ayant respecté les processus de dénonciation définis par la loi; il faut être un vrai lanceur d’alerte subissant pendant de longues années déclassement personnel, social faisant l’objet d’un blacklistage professionnel et se confronter à l’inaction endémique de la justice et de tous les organes de contrôles, pour mesurer la différence fondamentale avec un salarié ou une catégorie professionnelle revendiquant pour ses droits. La différence fondamentale est à ce niveau: une fois qu’il a fait sa dénonciation, le lanceur d’alerte n’a plus aucun droit et sera traité comme un coupable. Il n’est reconnu comme victime de rien mais fait les frais de tout.

MM.

Ils se sont prêtés au jeu, nous les en remercions! Faites comme eux, rejoignez MetaMorphosis


Guillaume Meurice (site officiel) C’est encore lui qui se présente le mieux!
Facebook: Guillaume Meurice


Facebook: Philippe Pascot
Portrait de « Les Inrocks » Dans son livre “Pilleurs d’État”, il dénonce les abus des élus.
Philippe Pascot, écrivain, homme politique, milite pour une transparence totale de l’exercice politique et dénonce les comportements abusifs des hommes politiques. Il sort un 4e ouvrage : « Allez (presque tous) vous faire… » aux éditions Max Milo, avec en sous-titre : « il y en a moins qu’on ne le dit mais plus qu’on ne le sait ».


Le journal Politis
facebook: Politis
Qui sont-ils? Politis est un hebdomadaire généraliste indépendant, fondé en 1988 par une équipe de journalistes convaincue de la nécessité de croiser les préoccupations sociales et environnementales. Aucun sujet ne lui est étranger : de la politique à la société, de l’économie à la culture.


Fabrice Rizzoli Crimhalt
facebook: Crimhalt
Docteur en sciences politiques, spécialiste des mafias et du crime organisé, Fabrice Rizzoli milite pour que les biens récupérés par la justice soient restitués à la Société. Retrouvez son travail dans son dernier livre « La mafia de A à Z » aux éditions Tim Buctu (2015).
Présentation: Le lanceur

MetaMorphosis: motivations et objectifs

« …Parce que la vérité se meurt dans le silence… »

Qui sommes nous ?
Nous sommes un collectif informel et apolitique de lanceurs d’alerte qui souhaite partager ses expériences pour mettre en œuvre un outil citoyen permettant d’accompagner les lanceurs et d’informer le public.
Le collectif est épaulé par des professionnels, avocats, journalistes d’investigation, et associations dédiées à l’alerte.

Pourquoi reprendre la parole ?
Derrière chaque alerte, il y a un lanceur. Celui-ci est aujourd’hui le parent pauvre de l’alerte. Les trois principaux supports qui permettent de parler des alertes, ne traitent qu’une partie de la question. Tout d’abord, les associations françaises spécialisées agissent avant tout, comme des intermédiaires entre le lanceur et les institutions. Si cette fonction n’est pas à remettre en cause, elles sont quasi absentes pour le lanceur notamment dans leur capacité à lui apporter des conseils et des aides efficaces. Dans ce projet, nous nous sommes plutôt inspirés des associations anglo-saxonnes qui placent le lanceur au centre de leurs diverses actions. Le second vecteur est la presse d’investigation, celle-ci est malheureusement en voie de disparition. Les rares acteurs restants, sont amenés à traiter l’alerte comme un fait judiciaire et sont incapables là aussi, d’accompagner le lanceur et surtout de suivre et documenter dans le temps les alertes. Enfin, se sont multipliées ces dernières années, des plateformes destinées à recevoir les alertes, créées par des journaux, des associations, et des partis politiques, qui de l’aveu même de leurs instigateurs, ne rencontrent pas un franc succès très certainement parce qu’au-delà des informations qui y sont déposées, ces structures n’offrent ni perspectives ni garanties aux lanceurs. Quoi qu’il en soit, les seules démarches actuellement entreprises, ne se positionnent qu’à un temps bien donné de l’alerte, celui du lancement proprement dit ou du procès.
Au final, si dans son combat de longue haleine le lanceur peut trouver quelques points d’ancrage, cela est totalement insuffisant pour supporter seul, la dureté, l’ampleur, la complexité et la longueur de son combat.

Comment redonner la parole ?
Forts de leurs propres expériences, les membres du collectif ont souhaité travailler à la création d’une plateforme dédiée aux lanceurs et à l’alerte. Dans sa conception, ce format a pour objectif de répondre aux manques évoqués précédemment et d’être donc capable de suivre l’alerte et d’accompagner le lanceur tout au long de son action. Il ne s’agit en aucun cas de réaliser un site de compilations d’articles relatifs à l’alerte qui par définition est passif et non pro-actif pour le lanceur.
Une présentation succincte du site jointe en annexe mentionnant les animations que nous souhaiterions lui donner, vous permettra d’apprécier notre démarche. En résumé, nous souhaitons au travers d’une plateforme multimédia et de dimension transnationale permettre aux lanceurs :
– De déposer leur alerte dans un cadre sécurisé,
– D’être immédiatement accompagnés par des professionnels dans leurs premières démarches, conseillés tout au long de leur combat, de disposer d’une plateforme où ils peuvent prendre la parole et s’instruire d’actions d’autres lanceurs, de bénéficier d’un suivi durant la vie de leur alerte, d’être en relation avec la base d’abonnés du site qui interagissent avec les sujets traités, de s’appuyer sur les partenaires nationaux et internationaux de la plateforme,
– De s’inscrire dans le cadre des campagnes de lobbying et pétitions menées, de recueillir enfin d’éventuels soutiens financiers par le biais d’action de crowdfunding.

La plateforme, sans équivalent aujourd’hui, a pour vocation au-delà d’aider et d’accompagner les lanceurs, d’être leur porte voix auprès du public et des institutions concernées et de leur permettre, en outre, de ne plus être isolés mais de s’inscrire dans une démarche commune, initiée par des lanceurs et pour des lanceurs.

Vous pouvez nous aider :
Le collectif constitue actuellement le budget nécessaire à la mise en œuvre de la plateforme et à la constitution de ses contenus. Un budget initial de 50.000 euros est recherché. Certains membres du Collectif participeront financièrement au projet. Pour compléter notre budget nous sollicitons toutes les personnes convaincues de l’utilité des lanceurs d’alerte pour nos sociétés démocratiques, à nous accompagner dans ce projet sous forme de dons. N’hésitez pas à en parler à toutes les personnes que vous sauriez intéressées par ce sujet et à les encourager à s’y associer.

« …Parce que malheureusement la vérité a un coût »
Le Collectif
Présentation Plateforme vidéo

MetaMorphosis, la plateforme des lanceurs d’alerte

Depuis plus d’un an, ils s’attellent à monter un projet d’ampleur. Force est de constater que les lanceurs d’alerte doivent se réunir pour lutter contre les injustices. Aussi, ils ont décidé de créer leur propre plateforme pour informer sur les dossiers, mais aussi pour aider les lanceurs d’alerte en prise avec la justice et les médias. Récits.
http://www.mediacoop.fr/rubrique/reportages/metamorphosis-la-plateforme-des-lanceurs-dalerte

Comment reprendre la parole ?


Forts de leurs propres expériences, les membres du collectif ont souhaité travailler à la création d’une plateforme dédiée aux lanceurs et à l’alerte. Dans sa conception, ce format a pour objectif de répondre aux manques évoqués précédemment et d’être donc capable de suivre l’alerte et d’accompagner le lanceur tout au long de son action. Il ne s’agit en aucun cas de réaliser un site de compilations d’articles relatifs à l’alerte qui par définition est passif et non pro-actif pour le lanceur.
Une présentation succincte du site jointe en annexe mentionnant les animations que nous souhaiterions lui donner, vous permettra d’apprécier notre démarche. En résumé, nous souhaitons au travers d’une plateforme multimédia et de dimension transnationale permettre aux lanceurs :
– De déposer leur alerte dans un cadre sécurisé,
– D’être immédiatement accompagnés par des professionnels dans leurs premières démarches, conseillés tout au long de leur combat, de disposer d’une plateforme où ils peuvent prendre la parole et s’instruire d’actions d’autres lanceurs, de bénéficier d’un suivi durant la vie de leur alerte, d’être en relation avec la base d’abonnés du site qui interagissent avec les sujets traités, de s’appuyer sur les partenaires nationaux et internationaux de la plateforme,
– De s’inscrire dans le cadre des campagnes de lobbying et pétitions menées, de recueillir enfin d’éventuels soutiens financiers par le biais d’action de crowdfunding.

La plateforme, sans équivalent aujourd’hui, a pour vocation au-delà d’aider et d’accompagner les lanceurs, d’être leur porte voix auprès du public et des institutions concernées et de leur permettre, en outre, de ne plus être isolés mais de s’inscrire dans une démarche commune, initiée par des lanceurs et pour des lanceurs.

Pourquoi reprendre la parole ?


Derrière chaque alerte, il y a un lanceur. Celui-ci est aujourd’hui le parent pauvre de l’alerte. Les trois principaux supports qui permettent de parler des alertes, ne traitent qu’une partie de la question. Tout d’abord, les associations françaises spécialisées agissent avant tout, comme des intermédiaires entre le lanceur et les institutions. Si cette fonction n’est pas à remettre en cause, elles sont quasi absentes pour le lanceur notamment dans leur capacité à lui apporter des conseils et des aides efficaces. Dans ce projet, nous nous sommes plutôt inspirés des associations anglo-saxonnes qui placent le lanceur au centre de leurs diverses actions. Le second vecteur est la presse d’investigation, celle-ci est malheureusement en voie de disparition. Les rares acteurs restants, sont amenés à traiter l’alerte comme un fait judiciaire et sont incapables là aussi, d’accompagner le lanceur et surtout de suivre et documenter dans le temps les alertes. Enfin, se sont multipliées ces dernières années, des plateformes destinées à recevoir les alertes, créées par des journaux, des associations, et des partis politiques, qui de l’aveu même de leurs instigateurs, ne rencontrent pas un franc succès très certainement parce qu’au-delà des informations qui y sont déposées, ces structures n’offrent ni perspectives ni garanties aux lanceurs. Quoi qu’il en soit, les seules démarches actuellement entreprises, ne se positionnent qu’à un temps bien donné de l’alerte, celui du lancement proprement dit ou du procès.
Au final, si dans son combat de longue haleine le lanceur peut trouver quelques points d’ancrage, cela est totalement insuffisant pour supporter seul, la dureté, l’ampleur, la complexité et la longueur de son combat.

Qui sommes-nous ?


Nous sommes un collectif apolitique de lanceurs d’alerte qui souhaite partager ses expériences pour mettre en œuvre un outil citoyen permettant d’accompagner les lanceurs et d’informer le public.
Le collectif est épaulé par des professionnels, avocats, journalistes d’investigation, et associations dédiées à l’alerte.