Financement du terrorisme : le jeu de dupes des dirigeants de Lafarge

Six cadres ou ex-cadres du cimentier Lafarge ont été mis en examen dans le cadre des soupçons de financement des groupes terroristes en Syrie pour conserver l’activité du groupe sur place dont l’ex-PDG Bruno Lafont et l’ex-directeur général Eric Olsen , une première pour de grands patrons français.
Six cadres ou ex-cadres du cimentier Lafarge – Qui sont- ils?

L’information judiciaire pour « financement du terrorisme », ouverte contre le cimentier en juin 2017, a établi deux faits : sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS) a monnayé auprès de groupes terroristes la sécurité de son usine de Jalabiya, dans le nord du pays, et elle s’est approvisionnée en matières premières sur des zones contrôlées par l’organisation Etat islamique (EI) et le Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaida.
Ces deux infractions étant documentées, les juges d’instruction cherchent désormais à en établir les responsabilités individuelles et collectives.

– L’enquête se concentre sur le contenu des réunions qui se sont tenues au siège du cimentier à Paris –
Le jeu de dupes commence au sommet de la pyramide, en Suisse, où le siège de LafargeHolcim dénonce à longueur de communiqués les « erreurs » commises par la « direction locale » de la filiale syrienne. L’ancien directeur de ladite filiale, Bruno Pescheux, affirme pourtant à la justice avoir agi avec l’aval de son responsable à Paris, Christian Herrault. Ce dernier, chargé de faire le lien entre la Syrie et la direction de Lafarge, est catégorique : il a constamment tenu informé le PDG du groupe, Bruno Lafont. Ce dernier assure pour sa part qu’il n’en est rien et qu’on ne lui « a pas tout dit ».

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Ce qui est formidable avec les multinationales, c’est qu’on peut avoir tous les pouvoirs, tous les salaires et avantages, tous les parachutes possibles et …être responsable de rien du tout.
Ainsi commence le « jeu » de la patate chaude…

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