Par Fabrice ARFI (Médiapart)
L’affaire Urvoas, du nom de cet ex-ministre de la justice qui a transmis à un député une note confidentielle sur une enquête en cours le visant, est le révélateur d’une pathologie française dans son rapport à la chose judiciaire : la soumission.
En 1748, Montesquieu écrivait dans De l’esprit des lois : « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. » C’est limpide, c’est puissant, mais ce n’est toujours pas d’actualité près de trois siècles plus tard.
L’affaire Urvoas ou la justice soumise