Qosmos , Amesys…De la Libye en passant par la Syrie, à l’Egypte: stop ou encore?

La justice ouvre une information judiciaire sur la vente de matériel de surveillance à l’Égypte. Cet été, une enquête a révélé que la société Amesys, depuis renommée en Nexa Technologies, vendait ses outils de surveillance électronique au Caire.
Vente de matériel de surveillance à l’Egypte : le parquet de Paris ouvre une information judiciaire

L’entreprise Nexa Technologies, communément appelée Amesys, est soupçonnée d’avoir vendu du matériel de cyber-surveillance à l’actuel pouvoir égyptien.

Destiné officiellement à combattre le terrorisme, cet équipement serait utilisé en réalité, pour traquer les opposants en Egypte. Ainsi, une information judiciaire pour « complicité d’actes de torture et de disparition forcée » vient d’être ouverte à son encontre à Paris, à la suite d’une nouvelle plainte de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH).

La justice française soupçonne Nexa d’avoir vendu le programme baptisé « Cerebro » aux autorités égyptiennes. Cette technologie permet de traquer en temps réel les communications d’un individu par le biais d’un numéro de téléphone ou d’une adresse e-mail par exemple.

Amesys : qui est ce marchand d’armes numériques français ?

Bis repetitae de l’affaire Qosmos?

L’affaire Qosmos: le lanceur a-t-il vraiment été entendu?
Les affaires Qosmos et Amesys vécues de l’intérieur

Article de 2013 :Amesys et Qosmos dans le collimateur de la justice, une nouvelle législation à l’horizon ? 18/06/2013

James Dunne contre Qosmos

James Dunne, est un ancien salarié de la société de surveillance électronique Qosmos, accusée d’avoir équipé des dictateurs au Moyen-Orient, les régimes lybiens et syriens. Qosmos est une société spécialisée dans le Deep Packet Inspection, une technologie permettant d’analyser « en profondeur » un réseau, et donc potentiellement de le filtrer ou de le surveiller. Tous connectés, tous piratés ? En savoir plus

Pendant sept années, James Dunne, responsable du service de documentation technique, a traduit pour cette Société les manuels et les fascicules techniques, une place de choix pour connaître de l’intérieur les métiers de la surveillance.

Parler ou se taire?

Licencié le 13 décembre 2012 au motif de faute lourde pour « avoir manqué à ses obligations de loyauté et de confidentialité », la cour d’appel de Paris a confirmé le 14 octobre 2015, l’annulation du licenciement.
Victoire du lanceur contre Qosmos

Tribune d’ Irène Frachon, James Dunne, Antoine Deltour et Daniel Ibanez

Alors que les lanceurs d’alerte de l’affaire LuxLeaks Antoine Deltour et Raphaël Halet comparaissaient devant la Cour de cassation, hier jeudi 23 novembre à Luxembourg (le délibéré sera rendu le 11 janvier 2018), les auteurs de cette tribune rappellent que les lanceurs d’alerte ne font qu’exercer leurs droits en conscience de l’intérêt général.
Irène Frachon, James Dunne, Antoine Deltour et Daniel Ibanez ont lancé l’alerte : Irène Frachon sur le Mediator, James Dunne contre les crimes du dictateur syrien, Antoine Deltour sur sur l’évasion fiscale au Luxembourg, Daniel Ibanez sur les conflits d’intérêt autour du Lyon-Turin.
Lancer l’alerte n’est, ni plus ni moins, que le fait d’informer la population de faits et de situations qui l’intéressent, au sens où elle y a intérêt. Le lancement d’alerte touche nos vies et nos sociétés au quotidien, par la révélation et la prise de conscience de situations que l’on ignore ou auxquelles nous n’avions pas réfléchi. Pourtant, la confusion entre délation et information subsiste, entre lancement d’alerte et complotisme aussi. Cette confusion est largement entretenue par ceux-là mêmes qui sont à l’origine des situations contraires à l’intérêt général.
La suite: Article Reporterre, le Quotidien de l’écologie

Retrouvez-les, le 02 et 03 Décembre 2017 au salon Des livres et l’alerte:
Salon Des livres et l’alerte