Disclose: création d’un nouvel acteur de l’alerte


Nous, lanceurs d’alerte du collectif MetaMorphosis, nous réjouissons de l’initiative prise par les fondateurs et acteurs du projet Disclose.ngo, Media d’investigation à but non lucratif et d’intérêt général et leur apportons notre entier soutien.
Forts de nos expériences respectives de lanceurs dans des secteurs d’activités différents, nous estimons que Disclose dans son concept de traitement et d’approche de l’alerte, répond à une urgence et une nécessité fondamentale pour que demeure dans notre société la voix de l’intérêt général.

Nous avons tous été, à des degrés divers, confrontés à la difficulté de rendre publiques nos alertes.
Difficulté tout d’abord d’accéder tout simplement à des organes de presse disposés à s’investir dans nos histoires : nous avons tous connu l’auto-censure de certains journalistes, la censure plus ou moins déguisée des directeurs de publication ou des actionnaires, souvent un désintérêt pour ce qui est perçu comme complexe, trop souvent un refus de s’investir dans une affaire où l’on ne mesure pas immédiatement les tenants et aboutissants.
Difficulté ensuite à obtenir un traitement professionnel de l’alerte : par facilité, par soucis du sensationnel ou manque de moyens, l’analyse des alertes se limitent bien souvent aux lanceurs, à leur parcours, leur situation sociale et professionnelle, et il est fait l’économie d’une analyse approfondie et rigoureuse des mécanismes à l’œuvre, des implications pour ceux qui y exercent leur métier et plus généralement pour la société.

Enfin, et nous le savons tous trop bien, l’alerte porte mal son nom : il ne s’agit pas d’un cri qui réveillerait les consciences mais d’un long murmure parsemé de très longs silences. L’alerte se compte en années de combat, l’alerte est un « travail » qu’il faut remettre tous les jours sur le métier.
Pour ce faire, le lanceur a besoin d’une presse engagée à suivre au long cours les alertes, quitte a partager avec lui les désillusions, les échecs, et les victoires. Ici aussi, trop souvent, la presse traite l’alerte comme un fait divers, presque un produit d’appel, sans s’investir dans le long terme, à la seule écoute du prochain fait judiciaire.
Si informer est essentiel il n’en demeure pas moins que l’objectif premier de tout lanceur est de mettre un terme aux faits dénoncés. Faire bouger les lignes n’est pas une mince affaire…surtout pour celui qui la porte!
« Si le premier objectif de la presse est d’informer, elle doit aussi contribuer au changement. Dénoncer des pans obscurs de nos sociétés ne suffit plus. S’indigner à chaque scandale écologique, industriel ou sanitaire non plus. » Disclose.ngo

Le projet Disclose.ngo et la qualité de ses animateurs devraient à notre sens permettre de répondre à certaines de nos attentes : replacer l’alerte au centre, privilégier une approche professionnelle, donner les moyens d’un traitement sur la durée, en un mot redonner à l’alerte sa dimension première, celle d’une dénonciation d’une atteinte grave à l’intérêt général.

« Parce que l’information doit être ouverte et accessible au plus grand nombre, Disclose plaide pour un journalisme d’investigation indépendant, non lucratif, d’intérêt public »

Faites comme nous, appuyez, soutenez Disclose, passez de l’indignation à l’action!

➡️ Disclose.ngo

MM.

Les lanceurs d’alerte contre la colère populicide et sa meute

Face aux réactions anti-républicaines et anti-démocratiques, haineuses trop souvent, des réseaux aux ordres, nous abreuvant ces jours-ci des éléments de langage du «populicide insoumis»,


suite à ce qu’il est normal d’appeler maintenant «l’affaire des comptes de campagne de la France Insoumise et les frustrations existentielles du camarade Mélenchon», ici,
nous, lanceurs d’alerte du Collectif MetaMorphosis, apportons notre entier soutien à la profession journalistique, y compris à celle qui ne nous a pas soutenus dans nos combats ou qui a estimé préférable de détourner le regard.
Nous demeurons convaincus que toute atteinte aux libertés d’opinion et d’informer est à la fois indéfendable et constitue un premier pas inadmissible vers la dictature.

Malheureusement l’incurie et le fanatisme de la horde les rendent aveugles, alors que partout dans le monde, sur la base des mêmes procédés, journalistes et défenseurs des droits de l’homme sont assassinés, bâillonnés, interdits de travailler.

Nous ne voulons pas d’un monde où ceux qui pensent différemment du «chef» doivent être jetés en pâture à la meute.

Informer n’étant pas un délit et plus que jamais la liberté de la presse une nécessité pour notre démocratie, MetaMorphosis porte tout son soutien à l’ensemble de la profession des journalistes.

« Ceux qui récusent la légitimité des journalistes jouent avec un feu politique extrêmement dangereux. Les démocraties ne meurent pas que par des coups D’État mais elles peuvent mourir aussi à petit feu, et l’une des premières bûches c’est généralement la haine envers les journalistes » – Christophe Deloire, Secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF)

MM.