« La vérité se meurt dans le silence… » Pour tout vous dire, nous sommes assez fiers de notre slogan mais nous ne pensions pas en le choisissant, qu’il deviendrait prémonitoire ! Nous voulions donner la parole aux lanceurs pour qu’ils sortent du silence, Facebook, par une censure qui ne dit pas son nom, a décidé de la reprendre. Et reprendre c’est voler….
Nous sommes cinq lanceurs d’alerte qui, ensemble, avons fondé en 2017 le collectif MetaMorphosis, pour libérer la parole des lanceurs d’alerte. Car dans ce milieu, nombreux sont ces « amis qui vous veulent du bien » et parlent en votre nom, tirant un peu de profit et de visibilité sur le dos de la bête.
Le projet est ambitieux, et la route glissante. Pour autant, nous sommes prudents, et n’avons en dehors de nos dossiers respectifs jamais eu à faire à la justice, ou faire face à la moindre plainte. Sur notre site meta-m.org, nous donnons la parole aux lanceurs d’alerte, et relayons l’actualité vue de l’œil du lanceur.
Certes nous sommes incisifs, notre ton peut être sec mais jamais gratuit, au contraire toujours argumenté, étayé et documenté. Jamais injurieux, ni vulgaire, ni diffamatoire. Si nous pouvons parfois dire les choses avec véhémence, nous n’exprimons jamais de haine.
Dans notre société de plus en plus totalitaire, il est toujours plus aisé de dénoncer anonymement son voisin sur les réseaux sociaux, peu importe qu’il y ait matière ou non. Ainsi, depuis jeudi 25 juin 2020, le collectif MetaMorphosis subit une censure qui ne dit pas son nom sur le réseau Facebook. De courageux délateurs anonymes – on s’autorise quelques sarcasmes-, ont réussi on ne sait comment à signaler à Facebook l’adresse meta-m.org comme un site de « contenu indésirable ». Nous ne «respectons pas les standards de la communauté ».
Nous qui pourtant n’avons rien à vendre, nous qui ne sommes ni conspirationnistes, ni suprématistes, ni racistes, ni escrocs, ni délinquants ou criminels, sommes donc relégués au rang de vulgaires spammeurs, ou marchands de viagra et autres poudres de perlimpinpin. Indésirables.
Peu importe qui est à l’origine du sceau d’infamie qui frappe notre collectif à travers son site, nous ne saurons jamais de qui il s’agit, et cette situation met en avant un problème beaucoup plus grave: celui de la Justice, sans cesse substituée, déléguée, reléguée. Sans aucune forme de procès, ni le moindre avertissement, et sans aucun moyen de pouvoir nous expliquer ou à minima nous défendre, nous avons été condamnés: bloqués ! Il ne s’agit pas d’ un article précis, ou d’ une publication particulière, mais de l’ensemble du site, l’URL meta-m.org qui est écrite à l’encre rouge dans les registres de la firme de San Francisco.
Ainsi notre page Facebook ou notre compte Twitter qui renseignent cette adresse dans la case « site web », sont par rebond frappés d’interdiction. Plus personne ne peut à ce jour reprendre de Facebook nos publications ni même partager sur Messenger un de nos liens.
Nous avions rendu la parole aux lanceurs d’alerte : Facebook l’a reprise.
Nous demandons à Facebook de faire cesser cette censure arbitraire, pour nous comme pour les autres (car nous ne sommes évidemment pas les seuls), et appelons le législateur à empêcher ces pratiques.
De quel droit peut-on faire taire quiconque dont les propos ne sont ni condamnables ni condamnés ? Même les sages ont retoqué cette infâme loi Avia, qui donne au policier le pouvoir de juger, sans aucune forme de procès. La diffamation existe dans le droit, et c’est au seul juge de prononcer sa réalité ou non. Jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons injurié, ni diffamé personne.
Certes nous mettons le doigt où ça fait mal, mais non-seulement nous en avons le droit : nous en avons le devoir.
Par conséquent, nous invitons toutes personnes soucieuses du respect de la liberté d’expression et du soutien aux lanceurs d’alerte, à faire une réclamation auprès de Facebook en demandant l’arrêt du blocage du site meta-m.org en envoyant un message à l’adresse suivante : https://www.facebook.com/facebookpagessupport/
L’alerte comme source d’une crise biographique: Quel processus de bifurcation pour les salariés ayant subi des représailles menant à la perte de leur emploi ? Par Emilie Hennequin avec James Dunne lanceur d’alerte Qosmos et Nicolas Forissier lanceur d’alerte Ubs France
Fin de congrès pour nos lanceurs …Champagne !
« Alerter, témoigner et agir » . Ancien responsable du service audit-inspection du groupe UBS France, Nicolas Forissier fait partie de ceux qui ont révélé le vaste système de fraude fiscale mis en place par la banque suisse. Il fut licencié après des mois de placardisation. La suite? l’insoutenable solitude et un long combat à mener. Il raconte le calvaire que lui ont valu ses révélations, nous fait part de ses réflexions sur les évolutions du statut de lanceur d ‘alerte, ses protections à travers la loi Sapin2, ses craintes avec le « secret des affaires » en cours de promulgation, sa vision sur les politiques et enfin ses engagements. Un tour d’horizon assez complet sur les problématiques de l’alerte et comment y faire face.
« Surveillance de masse : alerter et agir » Dans le cadre d’une interview donnée à MetaMorphosis, James Dunne, ex-salarié de la Société Qosmos classée « confidentiel défense », nous relate son parcours de lanceur d’alerte dans ce contexte particulier et nous livre son analyse de ce qu’il appelle une alerte «éthique». Il a gagné le 5 mars 2015 aux prud’hommes contre son employeur après avoir été licencié le 13 décembre 2012 pour «faute lourde» et «avoir manqué à ses obligations de loyauté et de confidentialité», en novembre à la Cour d’appel et en janvier 2017, deux procédures en diffamation.
Qu’est ce qu’un lanceur d’alerte ? Question de multiple fois évoquée sur MetaMorphosis et ailleurs, dont on pourrait penser que chacun en a plus ou moins une définition et une idée précise.
Il a été porté à la connaissance de MetaMorphosis les termes d’une conversation entre un lanceur d’alerte et une personne bien connue du monde de l’alerte navigant au travers des problématiques des lanceurs. Précisons tout de suite, que cette dernière n’est pas elle même un lanceur ce qui explique sans doute en partie les arguments qui sont les siens.
Cette personne critique vertement MetaMorphosis sur trois points précis, critique qui impose à notre sens une clarification.
La loi Sapin 2
Tout d’abord, il est reproché à MetaMorphosis dans sa définition du lanceur d’alerte, de prendre comme référence la loi Sapin 2.
Il est vrai que le Parlement Européen et la Commission ont validé un nouveau cadre protecteur des lanceurs d’alerte qui va bien au-delà de la loi Sapin 2 et apporte de réelles avancées notamment dans la possibilité du choix du canal d’alerte ce dont MM. s’est fait l’écho à plusieurs reprises. A cette heure-ci, ladite directive n’est toujours pas retranscrite dans le droit français (et l’on peut raisonnablement penser qu’elle le sera le plus tard possible compte tenu de l’attitude du gouvernement français dans la négociation de la directive) et donc si des lanceurs veulent faire valoir leurs droits devant les tribunaux français, ils n’ont d’autre possibilité que de se référer au cadre légal en vigueur et accessoirement à certaines dispositions de la CEDH sur la question. La situation des lanceurs étant déjà suffisamment difficile, il n’est pas nécessaire d’aller chercher des complications supplémentaires en s’appuyant sur une définition non encore applicable dans le droit. On peut effectivement souhaiter que la définition européenne soit le plus rapidement possible le cadre sur lequel les lanceurs pourront se baser, il n’en demeure pas moins, quitte à déplaire à certains, que dans un État de droit, ce sont les lois en vigueur qui s’appliquent et non pas celles que chaque citoyen souhaiterait se voir appliquer ! Alors oui, quand MM. fait référence à la définition du lanceur d’alerte, même s’il n’en est pas totalement satisfait, il s’appuie sur celle qui fait référence actuellement : à savoir la loi Sapin 2.
Définition du lanceur – Loi Sapin2
Au-delà de la question de forme, ce genre de débat est d’une inutilité incroyable qui ne vient que polluer un peu plus l’action des lanceurs déjà confrontés à suffisamment de barrières en tout genre pour que ceux prétendant les aider viennent en rajouter. Mais il est vrai que pour le comprendre, il faut être soi même lanceur c’est à dire être confronté à une réalité quotidienne tellement oppressante, qu’il n’y a plus de place pour les grands et les beaux discours inutiles.
La notion du désintérêt
Ensuite, nous avons une position différente sur la notion de désintérêt. Suite à notre précédent propos, l’action désintéressée du lanceur fait partie de la définition de la loi Sapin 2 qui est à ce jour la référence sur cette question. Notre interlocuteur, n’a pas pris soin de toute évidence de bien lire la loi. Son argumentation repose sur le fait que même si le lanceur est honnête dans sa démarche, il aurait toujours un intérêt personnel à agir. Donc, selon lui, le lanceur est nécessairement intéressé et ce faisant il serait donc inutile de revendiquer et de se battre pour cette notion de désintérêt. Or, ce n’est pas ce que dit la loi. Elle mentionne que le lanceur est une personne « qui agit par désintérêt »; le désintérêt ne porte donc pas sur le lanceur lui même mais sur son action, ce qui est foncièrement différent ! Il est évident que tout lanceur a un intérêt, ne serait-ce que soit mis fin aux faits délictueux dénoncés, ne serait-ce s’il s’engage dans une longue procédure au bénéfice de l’intérêt général, qu’il n’en supporte pas lui seul les conséquences professionnelles et financières. On ne parle pas ici de l’intérêt du lanceur et même si nous reconnaissons que la loi Sapin 2 est loin d’être satisfaisante, nous pensons à MM. que cette notion d’une action désintéressée est primordiale. A défaut, c’est la porte ouverte à la validation morale et juridique de tous ceux qui réalisent un acte de dénonciation avec pour motivation première et quasiment unique d’en tirer un intérêt personnel. Sans motivation financière, l’aviseur fiscal ne réalise pas d’alerte. Sans un intérêt personnel qui lui est propre, le délateur ne passera pas à « l’action ». La position du lanceur de ce point de vue est totalement différente puisque la motivation première de son action n’est pas de satisfaire un intérêt immédiat, mais bien de mettre fin à des atteintes à l’intérêt général. Il est triste que certains ayant la prétention de se poser en référant des lanceurs ne soient pas en mesure de faire cette différence essentielle, et en proclamant haut et fort que « tous les lanceurs sont intéressés » ils nuisent gravement à leur action et portent un trouble dans l’esprit de l’opinion publique. Une fois de plus, il faut être effectivement un lanceur d’alerte pour mesurer cette différence, car au final bien souvent ni le délateur ni l’aviseur agissant par intérêt personnel ne vont connaître le parcours mortifère des lanceurs.
La notion de bonne foi
Enfin, dernier point tout aussi fondamental et qui démontre une fois de plus une totale méconnaissance de la part de notre interlocuteur du sujet de l’alerte, la notion de bonne foi. La loi Sapin 2 prévoit que le lanceur d’alerte cette fois-ci et non son action, doit être de bonne foi. Nous voyons mal d’un point de vue purement éthique comment on peut s’opposer à cette notion. Il semble en effet évident à partir du moment où l’on dit agir pour l’intérêt général parce qu’il existerait des atteintes graves à la loi, ou des actions contraires à la morale, que l’on puisse agir autrement que de bonne foi. Il faut quand même avoir un drôle de fonctionnement pour prétendre qu’il serait superflu de demander aux lanceurs qu’ils agissent selon ce critère. Parce qu’à défaut, cela signifierait que toute alerte même de mauvaise foi, aurait la même valeur et la même portée juridique que celle réalisée conformément à ce principe. Plus encore, et c’est en ce sens que la position de notre interlocuteur est aberrante, le législateur a souhaité inscrire cette notion de bonne foi avant tout pour protéger le lanceur d’alerte ! En effet, compte tenu des cloisonnements des systèmes d’information dans la plupart des organisations, il peut s’avérer qu’un lanceur fasse une dénonciation sur la base des informations en sa possession, persuadé ce faisant qu’il répond à ses obligations professionnelles et légales. Il agit de bonne foi puisque rappelons-le, la loi ne demande pas au lanceur de se substituer à la justice mais juste d’avoir des soupçons raisonnables et documentés pouvant lui laisser penser que ce qu’il dénonce est un manquement aux lois ou une atteinte à la morale. Or il peut s’avérer que des informations non portées à sa connaissance lors de l’alerte viennent infirmer les soupçons d’origine. Le juge appréciera alors si le lanceur a agi de bonne foi et si c’est le cas, il sera à l’abri de toutes poursuites ou représailles. Cette notion de bonne foi est donc fondamentale car elle est avant tout une protection pour le lanceur, et la jeter avec l’eau du bain comme se le propose notre interlocuteur c’est une nouvelle fois affaiblir le lanceur et l’exposer à des parcours judiciaires interminables. A nouveau, quitte à radoter, il faut être lanceur pour comprendre l’importance de cette notion puisqu’à MM. dans la longue expérience qui est la nôtre, nous avons été amenés à croiser ce type de personnage s’affichant haut et fort comme lanceur mais dont les motivations et la bonne foi suscitent d’innombrables questionnements.
Un coup de gueule aujourd’hui dans MM. parce que les lanceurs commencent vraiment à être fatigués de tous ces gens, associations, donneurs de leçons en tout genre, qui ne sont pas eux-mêmes des lanceurs, qui s’autorisent à parler en leur nom et à leur place alors qu’ils ont une connaissance toute relative du sujet. N’en déplaise à tous ces gens, un lanceur n’est pas un délateur, un lanceur n’est pas motivé par un intérêt personnel, un lanceur ne fait pas de dénonciation pour se venger, un lanceur agit de bonne foi ce qui est la meilleure garantie d’un éventuel droit à l’erreur.
Nous le savons, MM. et ses animateurs gênent, car MM. maîtrise le sujet, parce que MM. est légitime dans sa parole et ses actions, et qu’ MM. ne se taira pas même si certains font tout pour l’évincer.
Être lanceur n’est pas un choix, ça n’est pas si je veux, comme je le veux, pas même quand je le veux !
«Aussi brutalement que nous survient l’alerte, Aussi très doucement vos soutiens nous confortent, Pour que nos hurlements ne restent pas mainmorte Pour que le Collectif MetaMorphosis n’œuvre pas en pure perte Nos mots et nos écrits ne soient pas lettre morte Et que votre attention ne demeure pas inerte Nos pages et nos actions ne restent pas désertes Vos dires, vos réactions souvent nous réconfortent ça nous fait chaud au cœur, même si ça ne rapporte Nous n’avons pas lancé l’alerte en pure perte. Merci à tous, merci à vous ». Valérie
Pragmatique
« Merci à vous tous qui nous faites confiance, on compte sur vous pour continuer» Céline
Altruiste « Chères abonnées, Chers abonnés, Futurs abonnés, Nous avons passé la barre des 700 abonnés et si le temps de vous dire merci est venu, je ne saurais m’en satisfaire. Derrière ce travail et ces publications il y a un Collectif qui fait de son mieux pour vous offrir des tribunes et des points de vue critiques sur l’actualité de l’alerte. Sans vous et sans votre nombre, nous ne sommes pas grand chose devant des ONG dont certaines d’entre elles, ont décidé de trahir la cause libre et résistante des lanceurs d’alerte. Chez nous, vous ne trouverez ni traîtres ni renégats. Enfin, il est temps de vous dire merci et de continuer à demeurer libres et égaux car nous avons décidé de ne jamais fermer les yeux. Grâce à votre soutien, nous demeurons des vigies indépendantes, apolitiques et espérons continuer à vous aider dans vos démarches et réflexions. Parce que la vérité ne meurt jamais. » Nicolas
Formaliste
«Nos très chers lecteurs, Vous êtes toujours plus nombreux à nous suivre et nous avons atteint les 705 abonnés sur notre page Facebook! Nous comptons sur vous pour nous aider à étendre notre audience, si comme nous vous estimez que nos publications contribuent à éclairer les citoyens en apportant une seconde lecture de l’actualité, en rapport direct ou indirect avec les problématiques de l’alerte.» Gilles
Objectif … avec une pointe d’humour
« Avec MetaMorphosis, entrez dans la Matrice pour savoir ce qui se cache derrière le système. Faites le bon choix, choisissez la pilule Rouge ! Merci à tous ceux qui nous ont déjà rejoint. » Mathieu
Matrix – Pilule bleue ou rouge
Collectif
Chacun de nous souhaitait en son nom et au nom du Collectif, vous remercier pour le soutien que vous apportez à MetaMorphosis. En espérant que l’on continue ensemble l’aventure; n’hésitez pas à prendre la parole, à participer aux discussions de Groupe et relayer nos publications. Le Collectif MetaMorphosis (MM.)
Monopoly📣, un jeu de société non ludique, pour l’intérêt général. Le but du jeu consiste à vous ruiner par le temps et à trouver des solutions qui s’avéreront ne pas en être. Monopoly📣 symbolise les aspects apparents et spectaculaires de la condition du lanceur d’alerte, ses chances de réussite se faisant et se défaisant au fil des coups de dés. Le hasard, les lois et le temps jouent une part importante. ✅ L’objectif est de tenir, tester la résistance, trouver des solutions. Les parties s’avèrent longues, stressantes, et se jouent souvent seul, dans le dénuement le plus complet.
⚠️ Les pions, à l’origine sont de simples employés. Au cours de la partie, ils peuvent se retrouver licenciés, en justice voire même en prison. Le joueur peut difficilement sortir de la partie engagée. Le vainqueur sera celui qui aura tenu dix années avec peut être à la clé une décision de justice mais qui possède de ce fait, le monopole des emmerdes.
Face aux réactions anti-républicaines et anti-démocratiques, haineuses trop souvent, des réseaux aux ordres, nous abreuvant ces jours-ci des éléments de langage du «populicide insoumis»,
Le niveau de violence, de haine, de vocifération et de sectarisme prend ici, sur Twitter, des proportions délirantes.
suite à ce qu’il est normal d’appeler maintenant «l’affaire des comptes de campagne de la France Insoumise et les frustrations existentielles du camarade Mélenchon», ici,
nous, lanceurs d’alerte du Collectif MetaMorphosis, apportons notre entier soutien à la profession journalistique, y compris à celle qui ne nous a pas soutenus dans nos combats ou qui a estimé préférable de détourner le regard.
Nous demeurons convaincus que toute atteinte aux libertés d’opinion et d’informer est à la fois indéfendable et constitue un premier pas inadmissible vers la dictature.
Ça suffit. Si la critique des médias est nécessaire et légitime, la haine des médias n'est ni juste ni saine. Et l'incitation à "pourrir" des journalistes tout à fait indigne. #Mélenchon#abrutishttps://t.co/Jipn6qW226
Malheureusement l’incurie et le fanatisme de la horde les rendent aveugles, alors que partout dans le monde, sur la base des mêmes procédés, journalistes et défenseurs des droits de l’homme sont assassinés, bâillonnés, interdits de travailler.
Nous ne voulons pas d’un monde où ceux qui pensent différemment du «chef» doivent être jetés en pâture à la meute.
Informer n’étant pas un délit et plus que jamais la liberté de la presse une nécessité pour notre démocratie, MetaMorphosis porte tout son soutien à l’ensemble de la profession des journalistes.
« Ceux qui récusent la légitimité des journalistes jouent avec un feu politique extrêmement dangereux. Les démocraties ne meurent pas que par des coups D’État mais elles peuvent mourir aussi à petit feu, et l’une des premières bûches c’est généralement la haine envers les journalistes » – Christophe Deloire, Secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF)
Un moindre défi pour la rédaction « Lelanceur » qui s’apprête à rencontrer ces six prochains mois des lanceurs d’alerte un peu partout en France, afin de créer ensemble une nouvelle revue consacrée à l’alerte et à l’enquête.
La rentrée du Lelanceur qui reprend le 04 septembre à Brest, se poursuivra sur Paris, le 20 septembre 2018 en présence de membres fondateurs du Collectif MetaMorphosis, Nicolas Forissier, lanceur d’alerte de l’affaire UBS et Gilles Mendes pour les détournements de la loi Handicap.
Seront également présents une chercheuse spécialiste de l’alerte et du cofondateur de la plateforme de protection des lanceurs d’alerte (PPLAF) en Afrique.
L’évènement aura lieu Jeudi 20 septembre entre 18h et 20h au café-restaurant La Halle aux Oliviers de La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, Paris 20e.
Facebook fait encore des siennes. Censure déguisée ? Ça commence à faire beaucoup…
Nous avions entamé une discussion fort intéressante lancée par Philippe Juraver de la France Insoumise, un des porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, qui a dû s’arrêter tout net suite à la suppression de l’ensemble des échanges. Et Facebook qui va encore nous dire que c’est un problème technique….
Trêve de plaisanterie.
➡️ Résumons :
Nous avions été intrigués par le post suivant:
Les lanceurs d’alerte du Collectif MetaMorphosis, s’ils connaissent bien Céline Boussié et son alerte, n’étaient pas informés de celle menée par Marie Laure Darrigade présentée pour la première fois comme lanceuse alors même que s’était tenue une conférence d’université d’été dont le thème très ambitieux était d’aider tout un chacun « à apprendre à reconnaître » (sic) les lanceurs d’alerte!
— La France insoumise (@FranceInsoumise) 24 août 2018
Le sujet nous concernant directement, nous avons cherché à en savoir plus, toujours prêts à aider les lanceurs dans leur combat.
Pour se faire, nous avons osé questionner un des porte-parole de la FI, et faute de réponse, osé relancer… Aux dits posts, la réponse fut pour le moins étonnante.
Le plus étrange dans cet échange est que la personne présentant Madame Darrigade comme lanceuse, fut incapable d’expliquer en quoi et sur quels faits repose son alerte.
Nous n’insisterons pas sur l’arrogance qui voudrait que les questions que l’on se pose n’auraient aucun intérêt puisque de toute façon il s’agit de faire la révolution sans réfléchir!
La lutte des lanceurs d’alerte ne serait (en plus d’être déformée), qu’accessoire.
Voilà où nous en sommes…
Nous vous posons là, la suite des échanges :
Faute d’arguments certainement, ces échanges s’arrêtèrent brusquement puis disparurent mystérieusement après les habituels « blocages » des quelques intervenants…sans doute le fait de l’horrible impérialiste américain Facebook puisque nous savons tous que la FI est une défenseuse intransigeante de la liberté d’expression et de la vérité… tant qu’il s’agit de la sienne!
➡️ En résumé, et sans vouloir en faire une religion, nous estimons comme exprimé dans l’un des posts, que les combats se gagnent dans le respect de ce qu’endurent ceux qui les mènent, que la défense des lanceurs d’alerte passe par la reconnaissance d’un statut précis, seul gage de visibilité et de crédibilité. Par conséquent, nous condamnons toutes récupérations pouvant se faire sur leur dos, à des fins politiciennes que cela se passe à Debout la France, à la FI ou ailleurs.
MetaMorphosis défend des alertes et des lanceurs, MetaMorphosis ne reconnait pas le droit aux usurpateurs de faire leur honteux business sur le dos de ceux qui ont pris tous les risques, qui les assument et qui les paient au prix fort. Qu’ils prennent notre place!
➡️ Finissons positivement en répondant nous-mêmes à la question, «comment reconnaître les lanceurs d’alerte ?» sans trop compter sur les talents oratoire et d’argumentation de Monsieur le porte-parole : « bla, bla, bla… ».
Nous lui rappellerons qu’il existe aujourd’hui un cadre juridique sous le nom de Loi Sapin II qui définit qui peut se prévaloir du statut de lanceur d’alerte :
Le lanceur d’alerte est « une personne qui, dans le contexte de sa relation de travail, signale un fait illégal, illicite et dangereux, touchant à l’intérêt général, aux personnes ou aux instances ayant le pouvoir d’y mettre fin ».
«Un lanceur d’alerte est une personne physique qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un crime ou un délit, une violation grave et manifeste d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, de la loi ou du règlement, ou une menace ou un préjudice grave pour l’intérêt général, dont elle a eu PERSONNELLEMENT connaissance. »
Nous avons beaucoup écrit sur cette loi dans MétaMorphosis, relevant incohérences et insuffisances mais nous militons pour une définition précise du statut pour deux raisons essentielles :
– La crédibilité des lanceurs, dénonciation ne pouvant être délation
– La nécessité d’une protection qui ne peut s’inscrire que si le lanceur est en mesure d’appuyer ses dires à des faits (la force de la preuve)
Un tel statut est nécessaire car il protège le lanceur de personnes mal intentionnées et du discours habituel des entreprises incriminées à ne voir que délation et vengeance.
L’attitude de certains à dénoncer des faits pour chercher à recouvrir un avantage personnel ou satisfaire un règlement de compte, nuit énormément à la cause des lanceurs. Nous ne pensions pas que certains iraient jusqu’à utiliser le combat des lanceurs pour satisfaire des ambitions politiques, argumentant ce qu’aucun exemple ne vient confirmer, bien au contraire, que seule la défense de la cause au travers d’un organe politique ou syndical lui assurerait une fin heureuse.
Il ne s’agit pas de croyance en un parti mais de combat républicain. Les alertes qui dénoncent soit des manquements à la loi soit des risques relevant de l’intérêt général ne sont pas question d’encartage politique mais relèvent uniquement du droit et de la justice.
S’autoproclamer lanceur sous la bannière d’un parti et vouloir faire croire qu’une telle action se ferait au nom de tous, c’est totalement méconnaître la réalité de ce qu’est une alerte citoyenne ou pire la mépriser.
Un moindre défi pour la rédaction « Lelanceur » qui s’apprête à rencontrer ces six prochains mois des lanceurs d’alerte un peu partout en France, afin de créer ensemble une nouvelle revue consacrée à l’alerte et à l’enquête.
La rentrée du Lelanceur qui reprend le 04 septembre à Brest, se poursuivra sur Paris, le 20 septembre 2018 en présence de membres fondateurs du Collectif MetaMorphosis, Nicolas Forissier, lanceur d’alerte de l’affaire UBS (ici) et Gilles Mendes pour les détournements de la loi Handicap (là).
Seront également présents une chercheuse spécialiste de l’alerte et du cofondateur de la plateforme de protection des lanceurs d’alerte (PPLAF) en Afrique.
L’évènement aura lieu Jeudi 20 septembre entre 18h et 20h au café-restaurant La Halle aux Oliviers de La Bellevilloise, 19-21 rue Boyer, Paris 20e.
Se sont joints à cette initiative, devant l’appartement de l’ancien Ministre Claude Guéant, les Associations DeputyWatch, Paradis fiscaux et judiciaires, le Collectif MetaMorphosis et Voltuan.
« L’affaire Guéant doit servir d’exemple pour toutes les procédures de saisie de biens mal acquis en cours ou à venir, ainsi que le recommandent la Commission du Parlement européen CRIM, le Conseil de l’Europe et le Comité économique et social européen depuis 1999 »
Nous remercions la coopérative Valle del Marro en Italie, qui nous a transmis la plupart des photos qui apparaissent dans la présente vidéo. Valle del Marro – Libera Terra