10 conseils pour prévenir les risques de corruption dans votre organisation

Le directeur de l’Agence française anticorruption, Charles Duchaines détaille les mesures anticorruption obligatoires pour les entreprises, dans le cadre de la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, dite « Sapin II ».
Découvrez les 10 conseils de l’Agence française anticorruption (AFA) pour prévenir les risques dans votre organisation.

1. S’approprier la démarche anticorruption
2. Sensibiliser le sommet de la hiérarchie
3. Cartographier les risques
4. Avoir une approche exhaustive
5. S’attacher aux enjeux de corruption et pas seulement aux enjeux financiers
6. Définir un code de conduite obligatoire
7. Mettre en place un contrôle interne
8. Mettre en œuvre un dispositif d’alerte interne et protéger les lanceurs d’alerte
9. Former les personnels et les responsables
10. Solliciter l’Agence française anticorruption

Corruption à la Fifa : on vous raconte l’incroyable procès à New York

Du JDD – le 20 décembre 2017

Ouvert le 6 novembre, le procès de la corruption à la Fifa s’achève à New York dans une ambiance baroque.

Depuis un mois et demi, le cœur malade du football mondial bat la chamade au tribunal fédéral de Brooklyn, à New York. Là, dans la salle d’audience 4F, le procès du « Fifagate » se révèle encore plus détonant qu’on ne pouvait l’imaginer quand, en mai 2015 à Zurich, la justice américaine avait procédé au spectaculaire coup de filet qui avait provoqué la chute du tout- puissant président de la Fédération internationale de football (Fifa), le Suisse Joseph Blatter. Edifiant sur les pratiques de corruption qui ont eu cours pendant des décennies au sein du gouvernement du ballon rond. Mais aussi surréaliste dans son déroulement et ses répercussions. Alors que l’affaire 15-CR-252 attend son verdict, les révélations se sont enchaînées dans une ­atmosphère qui oscillait entre Les Soprano et la télé-réalité.
Récit

Malte, une île gangrénée par la corruption ?

Un reportage ARTE Regards
Le plus petit État membre de l’Union européenne attire des millions de touristes, mais Malte fait aussi régulièrement les gros titres pour des affaires de corruption et de blanchiment d’argent. Le meurtre de la journaliste Daphne Caruana Galizia a provoqué la stupeur en Europe. Pourquoi a-t-elle été tuée ? Et comment réagit l’UE ?

Malte : Daphne Caruana Galizia dénonçait la corruption dans un Etat européen peu ordinaire. Plus petit pays de l’Union avec 430 000 habitants, l’île méditerranéenne est régulièrement accusée de dérive mafieuse. Les opposants et les journalistes étrangers qui enquêtent sur le système maltais critiquent l’absence d’indépendance de la police, de la justice, des médias.
Daphne Caruana Galizia, mère de trois fils, n’était pas une journaliste ordinaire. Depuis une dizaine d’années, elle dénonçait sans relâche, sur son blog, Running Commentary, le blanchiment d’argent à grande échelle et la corruption dans les milieux dirigeants maltais. Elle le faisait à sa manière, brutale, cavalière, acerbe, franchissant parfois le pas des attaques personnelles contre les politiques.
Article du journal Le Monde

Crim’HALT sur Public Sénat

Dans « Un monde en Docs » Mafia, l’emprise de l’ombre – Débat animé à 00:30 par Nora Hamadi, avec
– Anna Veron, réalisatrice
– Jacques de Saint Victor, historien du droit
– Fabrice Rizzoli, président de Crim’HALT

Après le documentaire :

Ce sera l’occasion de revenir sur l’usage social des biens confisqués, unique moyen d’impliquer les citoyens dans une prérogative régalienne.
En photo, des produits Libera Terra faits par des coopératives sur des terres confisquées aux mafieux. Cette mesure, appliquée depuis 1996 en Italie, permet de réinvestir au sein de l’espace public des biens mal acquis en les transformant en centres d’apprentissage, en coopératives ou encore en locaux destinés à l’action associative, un moyen pour que la corruption ne paie plus à ceux qui la pratiquent.

Les gangsters de la finance – Documentaire

Un document ARTE disponible jusqu’au 10/02/2018

Reportage intégral: Les gangsters de la finance

Blanchiment, fraude fiscale, corruption, manipulation des cours… : depuis la crise de 2008, la banque HSBC est au coeur de tous les scandales. Cinq ans après leur film sur Goldman Sachs, Jérôme Fritel et Marc Roche passent au crible cet empire financier au-dessus des lois.
Créée à Hong Kong, il y a un siècle et demi, par des commerçants écossais liés au trafic d’opium, HSBC (Hongkong and Shanghai Banking Corporation) n’a cessé de prospérer en marge de toute régulation. Aujourd’hui, la banque britannique à l’ADN pirate incarne à elle seule les excès et les dérives de la finance internationale. Blanchiment de l’argent du crime – celui des cartels de la drogue mexicains et colombiens –, évasion fiscale massive, corruption ou manipulation du cours des devises et des taux d’intérêt : depuis la crise de 2008, ce géant a été mêlé à de nombreux scandales avec régularité et en toute impunité. Car l’opaque HSBC, experte en sociétés-écrans, dont les coffres débordent d’argent liquide déposé par ses clients discrets et douteux, est devenue « too big to jail », « trop grosse pour aller en prison ». La banque, riche de quelque 3 000 milliards de dollars, s’en tire chaque fois avec des amendes dérisoires. Trait d’union entre l’Orient et l’Occident, elle sert aussi désormais de pipeline pour les centaines de milliards d’euros de capitaux chinois partant à la conquête des marchés occidentaux : HSBC navigue aujourd’hui sous pavillon rouge.

Nouvelles menaces
Cinq ans après « Goldman Sachs »– La banque qui dirige le monde », Jérôme Fritel et Marc Roche plongent dans les arcanes d’un empire tentaculaire qui se cache derrière sa vitrine de banque de détail britannique. De Hong Kong aux États-Unis en passant par l’Europe, cette édifiante enquête révèle non seulement l’ampleur ahurissante des malversations commises par HSBC, mais éclaire aussi – avec une remarquable limpidité – les menaces qui se profilent sur la stabilité financière mondiale, dix ans après la crise des « subprimes ».

Extrait:

Guéant n’a pas pu nous recevoir: il faisait ses valises

Samedi 9 décembre, journée mondiale de la lutte contre la corruption, Fabrice Rizzoli, fondateur de l’association « Crim’HALT comme Alternative », organisait un happening devant l’appartement présumé mal acquis de l’ancien Secrétaire Général de l’Élysée Claude Guéant, la maison et l’appartement faisant l’objet d’une confiscation par la justice (Rappel).

Plusieurs associations s’étaient mobilisées pour l’occasion, dont Anticor, Deputy Watch, Paradis Fiscaux & Judiciaires, et MetaMorphosis. Le journaliste Francis Christophe, auteur du livre Claude Guéant, un Préfet en Eaux Troubles, guidait le groupe, et Isabelle Sylvestre en plein tournage de son documentaire sur la corruption était également présente pour capturer l’événement.

« L’affaire Guéant doit servir d’exemple »

Fervent défenseur de la redistribution aux citoyens des biens confisqués aux organisations criminelles en Italie pour un usage social (comme le préconisent les autorités Européennes),  l’idée était de s’inspirer du principe en utilisant l’affaire Guéant comme exemple.

« Les jeunes italiens se sont appropriés des terres qu’ils cultivent en bio, créant des emplois avec des contrats de travail, des cotisations sociales : du good business. Un autre modèle est possible pour lutter contre la corruption, et ça marche! » clamait Fabrice Rizzoli.

Entre les rollups de Crim’HALT et d’Anticor, et sous la pancarte colorée de l’incontournable activiste Voltuan, les participants ont entonné en choeur le slogan consacré « Guéant rend l’appartement! » au rythme des casseroles.

Après la lecture d’un communiqué expliquant l’initiative, Fabrice Rizzoli a brandi un paquet de biscuits italiens, fruit d’une coopérative exploitant des terres confisquées à la mafia, et a souhaité le laisser à l’attention Claude Guéant, avec une courte lettre écrite sur le moment, et signée par les associations présentes.

« Cassez-vous sales gauchos »

Si la plaisanterie a pu amuser des passants qui s’étaient joints spontanément en tapant dans leurs mains, elle ne fut évidemment pas au goût de tout le monde. Certains voisins ont fait irruption aux fenêtres, demandant à l’assemblée de partir. « Cassez-vous sales gauchos », et autres noms d’oiseaux, « foutez-lui la paix », « la justice c’est pas dans la rue »… Tandis qu’un dernier plus nerveux, sortit sur le palier, menaçant d’appeler la police.

Les images dans la boîte, et l’opération rondement menée, la troupe a quitté les lieux pour des cieux plus sereins, se réunissant à la table d’une brasserie à proximité pour un debriefing convivial.

GM de MetaMorphosis

Affaire Areva-UraMin

Perquisition au siège d’Areva dans l’affaire UraMin.
Areva a fait l’objet, mardi 28 novembre, d’une perquisition dans le cadre de l’enquête sur l’affaire UraMin, a annoncé une porte-parole du groupe nucléaire public, confirmant une information de M6. La porte-parole a confirmé que la perquisition avait eu lieu au siège du groupe, à la Défense, mais a refusé de faire d’autre commentaire.
En savoir plus: Du journal « Le Monde »

Rappel en vidéo- Pièce à conviction – Affaire Areva Uramin 3 milliards en fumée
En 2007, Areva, leader mondial du nucléaire civil, achète Uramin, une petite société minière canadienne, pour 1,8 milliard d’euros. Mais rapidement, les gisements, situés notamment en Namibie et en République centrafricaine, se révèlent inexploitables. Depuis avril 2014, la justice enquête sur cette affaire et sur les 3 milliards d’euros investis par Areva, une entreprise détenue à 87% par l’Etat. Les investigations doivent permettre d’identifier les responsables de ce fiasco, mais aussi de déterminer si cet argent a été détourné. En outre, quel a été le rôle d’Anne Lauvergeon, l’ancienne patronne d’Areva ? Et celui de l’Etat ? En plateau, l’enquête est suivie d’un débat animé par Patricia Loison.

Affaire UraMin : les preuves de l’escroquerie seraient à Monaco- A la recherche des fonds perdus
Selon l’auteur Vincent Crouzet la vente d’Uramin à Areva en 2007 a donné lieu au versement de rétro-commissions dont les traces existent encore dans 3 banques monégasques.

TROIS QUESTIONS À – Vincent Crouzet, expert en géopolitique, auteur de cinq romans d’espionnage,qui était à Meylan le 29 août. Son dernier livre, Une affaire atomique, plonge dans l’affaire UraMin, un désastre financier faisant suite au rachat par Areva de trois gisements d’Uranium inexploitables. Le tout sur fond de suspicions de corruption et de rétrocommissions.
UraMin – Areva : “Une affaire atomique” pour le géopoliticien Vincent Crouzet –
Uramin- Areva « Une affaire atomique »
Affaire Uramin-Areva : l’écrivain Vincent Crouzet entendu comme témoin

Toutes les enquêtes de Médiapart: AREVA DANS LE SCANDALE D’URAMIN

Mondial de foot au Qatar: une filiale du Crédit mutuel est dans le viseur

Selon nos informations, la justice brésilienne et le FBI américain enquêtent sur un virement de 22 millions de dollars effectué par le Qatar, via une filiale du Crédit mutuel, en lien avec le scandale de corruption sur l’attribution du Mondial de foot 2022 à l’émirat. Révélations.

La banque française Crédit mutuel-CIC a-t-elle, par l’entremise d’une ancienne filiale, servi de plateforme de corruption dans le cadre de l’attribution du Mondial 2022 au Qatar ? C’est ce que soupçonnent désormais les enquêteurs du FBI et de la justice brésilienne. Selon nos informations, les procureurs de ces deux pays ont identifié un versement de 22 millions de dollars en provenance du Qatar sur le compte ouvert à la banque Pasche Monaco par l’ancien président de la fédération brésilienne de football (CBF), Ricardo Teixeira, peu après le vote de décembre 2010 qui a attribué le Mondial au Qatar.
Mondial de foot au Qatar: une filiale du Crédit mutuel est dans le viseur

Procès FIFA: un témoin décrit la corruption généralisée en Amérique latine

Ouverture du procès-
Le procès américain sur le scandale de corruption présumée au sein de la FIFA a débuté lundi 13 novembre 2017 à New-York. Quarante-deux personnalités sont impliquées dans cette affaire qui avait grand bruit en 2015.
Entreprises écrans, comptes cachés à l’étranger, enveloppes de cash, villas luxueuses et œuvres d’art… L’enquête sur la corruption présumée au sein de la FIFA a mis au jour des pratiques diverses, chiffrées en centaines de millions de dollars de pots-de-vin et de rétrocommissions.
Le premier témoin dans le procès FIFA, Alejandro Burzaco, a brossé mardi un tableau accablant de la corruption au sein du football sud-américain, avec des millions de dollars de pots-de-vin payés pour les droits télé des tournois du continent ou pour choisir des pays hôtes de la Coupe du monde.
Il dirigeait, depuis 2006 et jusqu’à son inculpation par la justice américaine en mai 2015, une puissante société argentine directement impliquée dans de multiples contrats de droits télé en Amérique du Sud, et au coeur de ce système.
Récit

La justice française trouve 71 millions de réals dans le compte de Ricardo Teixeira

Enquête de Jamil Chade, Brésilien basé à Genève, spécialiste de la finance et du foot –

Le leader Ricardo Teixeira est soupçonné d’avoir acheté des voix pour le Qatar, hôte de la Coupe du monde de football de 2022

Ancien président de la Confédération brésilienne de football (CBF), Ricardo Teixeira est dans le viseur de la justice française. Soupçonné d’avoir participé à un programme d’achat de vote au Qatar pour la Coupe du Monde en 2022, il serait détenteur d’un compte bancaire au solde de 22 millions de dollars (71,1 millions de réals ) dans la banque Pasche à Monaco et identifié par les procureurs français.
La banque Pasche, filiale de la banque française Crédit Mutuel, est soupçonnée d’implication dans le blanchiment d’argent. Deux enquêtes judiciaires sont en cours, une en Principauté de Monaco, l’autre en France.

C’est dans une enquête en cours au Parquet de Paris sur le détournement présumé de fonds dans l’acquisition de sociétés françaises, qu’apparaîtrait indirectement l’ancien président de la CBF. Cette affaire en croiserait une autre, tenue par le Parquet en Suisse, concernant l’achat de votes pour le Qatar hôte de la Coupe 2022 et dont les soupçons remonteraient à 2010 et porteraient sur un match amical Brésil/ Argentine disputé à Doha, qui aurait servi à masquer l’achat de voix en faveur du Qatar, mêlant l’homme d’affaires Qatari Ghanem ben Saad al-Saad, ancien président du fond Qatari Diar quant à son rôle dans la négociation impliquant la Coupe du monde du Qatar .
À l’époque, le fond Qatari Diar disposait de 60 milliards de dollars américains (193,9 milliards de reals) destinés à des investissements immobiliers (hôtels de luxe, tels que le Royal Monceau) et prises de participations dans des sociétés (telles dans les multinationales Vinci et Veolia), Paris étant l’un des centres d’intérêt de ses administrateurs.
Ce sont les investissements et la gestion d’Al-Saad qui auraient suscité l’intérêt de l’Office Central Anti-Corruption de Nanterre: L’agence soupçonnerait des détournements de fonds lors de l’acquisition de 5% des actions de la société de services collectifs Veolia . Lors de la négociation, 182 millions d’euros (697 millions de reals) en commissions cachées auraient été détournés vers trois sociétés situées dans des paradis fiscaux. Le procureur financier de Paris essaie d’identifier où sont passés les fonds, le mécanisme financier utilisé pour cette transaction, avec le cas échéant, la rémunération des dirigeants du Brésil et de l’Argentine. Al Saad est soupçonné d’avoir partagé 8,6 millions de dollars (28,2 millions de reals) entre amis, en trois parties: l’un d’eux, aurait perçu environ 2 millions de dollars, sur un compte à Singapour, les autres fonds auraient été versés à Teixeira et un dirigeant argentin.
Al-Saad, proche de l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad al-Thani, est fondateur et PDG de l’entreprise GSSG (Ghanin Bin Saad Al Saad Group & Sons), Holding œuvrant dans la construction, l’aéronautique, le pétrole et la finance et qui s’avérerait être aussi la société ayant financé et parrainé le match entre le Brésil et l’Argentine le 17 Novembre 2010, soit deux semaines avant le vote Fifa pour choisir le Qatar 2022 siège de la Coupe du Monde.

C’est ainsi que l’affaire Qatar-Veolia, rejoint l’enquête suisse concernant l’achat de voix pour la Coupe du Monde 2022.

Traduction libre- article original de R7.com (Brésilien) du 27/10/2017, ci-après:
Justiça acha R$ 71 milhões em conta suspeita de Ricardo Teixeira